En tant que biologiste amoureux des oiseaux et des animaux en général, j’ai toujours cherché à protéger et améliorer la Nature qui m’entoure et ce, depuis mon plus jeune âge. Créant deux réserves naturelles éducatives avec mon frère (lui aussi biologiste) étant ado et puis adulte, ayant lancé le groupe de travail busard en Belgique francophone, co-écrit un ouvrage sur les bonnes pratiques agricoles pour la préservation de l’avifaune des cultures, ayant co-fondé et géré une coopérative d’alimentation biologique et à présent une agence de voyages photographiques responsables et engagés, il était nécessaire, selon moi, de placer une charte de voyages me concernant. Cela pourra avoir comme effet d’en limiter la réussite financière mais elle sera la garantie pour les gens qui m’accompagnent de clichés éthiques et utiles. Utiles en quoi diront certains? Utiles en étant garant que l’argent dépensé pour les réaliser termine, au niveau local, dans de bonnes mains, et ce, durablement. Cette charte peut être vue comme une ligne de conduite et directrice qui s’imposera à chacun d’entre nous… tant à moi-même qu’aux participants qui me feront l’honneur et la confiance de me suivre. Comme personne n’est parfait, si l’un d’entre nous venait à faillir, il serait du devoir des autres de le lui faire savoir. Concernant les animaux Aucun animal/espèce capturé, blessé, drogué, apprivoisé, mal traité, rendu dépendant, affamé, ne sera prise en photo et aucune rémunération ne sera jamais accordée à un prestataire local ayant recours à ces pratiques. Il est du devoir des participants et du guide de dénoncer et rendre public ce type de pratique auprès du grand public. Aucun nid d’oiseaux, portées et couvées ne pourra être mise en danger pour la prise d’une photo sans le soutien scientifique ou d’experts locaux ou d’aménagements ayant fait leurs preuves par le passé (camera à distance, affûts fixes ou mobiles posés avant la reproduction). Aucune photo ne peut être prise quand un risque est présent pour l’espèce. La coté sauvage peut générer des comportements de défense et l’être humain de devoir réagir en fonction au détriment de l’animal. Cela n’a pas sa place chez moi. Aucune prise de risque et situations ne peuvent justifier la mise en danger de l’animal. Il est chez lui, nous sommes chez lui… Darwin veillera à replacer l’animal humain à sa juste place. Il n’y a pas de « petites » ou « grandes » espèces. Toutes les espèces, quelques soient leurs statuts de protection, font l’objet de la même attention. Il n’y a pas d’exception. Le guide peut à tout moment stopper une activité s’il estime qu’elle nuit a l’espèce ciblée sans discussion. Il peut, mais ne doit pas, justifier son action a posteriori. Aucune photo ne justifie un dérangement nuisible à l’individu et à l’espèce observée. Si un appât (olfactif ou alimentaire) peut être utilisé, il ne se fera jamais au détriment de l’espèce visée et ne se fera jamais avec un animal vivant - ni tué pour la cause. Cela exclu donc les affûts à ours, loups et gloutons, les aigles et chouettes … hormis ceux que j’aurais pu monter seul, avec des cadavres d’animaux résultant d’accidents routiers. Les drink et feeding station avec des graines sont tolérés. Chaque photo prise dans ces conditions mentionnera les conditions de prises de vues. Mes voyages ne sont pas autorisés aux chasseurs de trophées. Pour chaque voyage, une contre partie financière est reversée à une ong active à la défense d’une espèce - ou participe à des aménagements des conservation de manière plus généralisée. Concernant les déplacements Chaque voyage inclus sa compensation carbone dans le prix. Les participants sont invités à compenser leurs déplacements personnels en plus de manière à compenser doublement les déplacements. Un projet de compensation étudié par les soins est proposé à chaque voyage. Les vols aériens domestiques sont évités ou à défaut, limités au maximum. Aucun voyage ne se fera dans des espaces clôturés (type game reserve) Aucun déplacement à dos d’animal ne sera réalisé. Tous les voyages se font dans le respect des règles/lois Concernant les partenaires locaux et guides Chaque partenaire local est choisi avec soins. Ils ne peuvent en aucun cas avoir des pratiques douteuses ou doubles concernant les espèces animales. Leur implication dans la préservation de l’espèce est un plus. Leur implication dans la sensibilisation locale est un plus. Si un manquement est constaté, je peux, sans avoir à en révéler les raisons, mettre fin à un partenariat. J’aiderai toujours mes partenaires locaux selon le principe d’amélioration continue. Bien que dans nos métiers, l’exclusivité soit une règle par défaut, je me limiterai à demander une exclusivité par région linguistiques et nationalité (publics belges ET/ou francophones) afin de ne pas réduire le potentiel de développement personnel de mes partenaires par égoïsme commercial. La confiance réciproque est une vertu à laquelle je croirais toujours par défaut.